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Mercedes 190 – W201

Une belle étoile

Mercedes présente en 1982 sa petite 190. Véritable révolution pour le constructeur, cette nouvelle voiture va permettre à de nombreuses personnes d’accéder au prestige de la marque à l’étoile. Voici son histoire.


La miniature

Norev vient de présenter plusieurs versions de la 190 à l’échelle du 1/18ème. Retrouvez prochainement la présentation détaillée de ces très belles miniatures dans la rubrique Voitures miniatures.


En mai 1979, les lecteurs de L’Automobile Magazine découvrent dans leur magazine favori les photos de celle qui est appelée « la future petite Mercedes ». Sur deux pages apparaissent les photos d’une berline un peu haute sur pattes, avec une calandre ressemblant à celle d’une Fiat mais qui dégage quand même une certaine solidité dans son design. C’est, nous écrit Henri Morisi, « un modèle entièrement nouveau dont le lancement est prévu pour 1985. […] Selon notre confrère allemand Stern, il s’agit d’une berline relativement importante du genre Audi 80, ce qui, à notre avis, correspondrait à une Renault 18 ou à une Peugeot 305. Sa longueur serait de 430 cm. […] Toujours d’après l’hebdomadaire germanique, on assiste à une sorte de révolution technique chez Mercedes avec l’adoption de la traction avant ».

L’un des prototypes de la future Mercedes190 / W201.
Il sera nommé Ushido pour leurrer les journalistes et faire croire qu’il s’agissait d’une future voiture japonaise. (©Daimler)

En mars 1981, un prototype de la future Mercedes est à nouveau présenté dans le numéro 417 de L’Automobile Magazine. Cette fois-ci, les photos prises au Kenya montrent un modèle proche de la version définitive.

C’est en fin de compte en novembre 1982 que la « petite Mercedes » voit le jour officiellement sous le nom de Mercedes 190.

1982, voici la Mercedes190 E / W201 ! (©Daimler)
Mercedes190 E / W201 ! (©Daimler)

Avec ses 4,42 mètres, la nouvelle 190 est effectivement la plus petite des Mercedes construite à cette époque (30 cm de moins que la série 200). Elle est animée par des moteurs quatre cylindres issus des Mercedes 200 développant une puissance de 90 chevaux avec un carburateur (Mercedes 190) ou, de 122 chevaux avec l’injection (Mercedes 190 E). Ses liaisons au sol sont très modernes et la 190 bénéficie d’un train arrière multibras qui va lui procurer un avantage certain face à ses concurrents de l’époque. Comme ses sœurs étoilées, elle reste fidèle à la propulsion contrairement à ce que laissaient entrevoir les premières fuites dans la presse !

Le moteur 2 litres de la Mercedes190 E (©Daimler)
La planche de bord de la Mercedes 190 E (©Daimler)

Uniquement disponible en 4 portes, la 190 bénéficie d’une silhouette agréable, fruit du travail des équipes de Bruno Sacco qui a su moderniser le style intemporel de la marque à l’étoile. Dans L’Automobile Magazine n°439 du mois de janvier 1983, Serge Bellu écrit à ce propos : « esthétiquement, Bruno Sacco a tracé une ligne qui séduit, une fois encore, par l’alliance subtile du classicisme et de l’efficacité aérodynamique. Au premier regard, la 190 ressemble aux grandes berlines de la série S mais, avec plus d’attention, on apprécie le traitement tout en douceur des volumes, le profil en coin ».

Les lecteurs d’AUTOhebdo découvrent pour la première fois la 190 dans le numéro 347 du 9 décembre 1982. Visiblement séduite, la journaliste Martine Rénier nous dit d’elle que « tout est nouveau. La carrosserie (bien sûr) mais aussi la suspension. Seul le moteur est déjà connu. […] La 190 a de l’allure et ne fait pas partie de ces voitures banalisées qui se ressemblent toutes […] Elle a du charme cette nouvelle Mercedes, ne serait-ce que celui de la nouveauté. Il est en outre rassurant de constater que chez Mercedes, élargir la gamme vers le bas ne veut pas dire mégoter sur la sécurité, le confort et la tenue de route. Avec le revers de la médaille : le prix qui sera très certainement fidèle à la réputation de la firme à l’étoile ! ».

Les lecteurs d’AUTOhebdo découvrent pour la première fois la 190 dans le numéro 347 du 9 décembre 1982 (archives lov4wheels)
9 décembre 1982 : dans le magazine AUTOhebdo, Martine Rénier présente le premier essai de la 190 E (archives lov4wheels)

Cette première rencontre avec la 190 se poursuit dans le numéro suivant. Martine Rénier revient tout d’abord sur le design de la nouvelle venue : « Malgré ses 4,42 m seulement de long, elle ressemble tout à fait à une Mercedes surtout à l’avant où l’on a gardé la calandre « maison » à l’étoile encadrée par les optiques rectangulaires. […] L’ensemble est équilibré avec, en prime, un petit air cossu propre aux modèles de la marque. […] Le tableau de bord est lui aussi très fidèle à la marque, et ses cadrans ronds et bien dimensionnés offrent une bonne lecture des instruments dans toutes les conditions de luminosité ».

Nous découvrons ensuite ses impressions de conduite au volant de la 190 E : « Les petites routes espagnoles des alentours de Séville offraient un parcours varié enchainant divers revêtements où les 190 et 190E n’étaient pas à la fête. Et pourtant, leur comportement en a surpris plus d’un. […] Sur la route on note tout d’abord un grand confort de roulement. Les inégalités de la chaussée sont véritablement gommées par la suspension au travail très efficace. En réalité, on entend plus les changements de revêtements qu’on ne les sent au volant. […] Le comportement de la voiture est très sain et en tout cas très sécurisant. En ligne droite, elle garde en toutes occasions une excellente tenue de cap ».

La tenue de route remarquable et l’agrément de conduite évident ne font souhaiter qu’une chose : un moteur plus puissant.

Jean-Pierre Malcher, AAT n°268, juin 1983

Ces premières bonnes impressions sont confirmées par le pilote automobile Jean-Pierre Malcher dans les colonnes de l’Action Automobile n°268 du mois de juin 1983 : « La 190 se présente sous une robe aérodynamique, séduisante – du moins à notre goût – et soignée. […] Les habitués de Mercedes ne seront pas dépaysés en prenant place à bord de la 190. […] Avec ses 122 chevaux et une vitesse de pointe de 191 km/h, la 190 E est, bien sûr, correctement motorisée. Mais pour soutenir la comparaison avec les BMW 320i ou 323i sur le terrain des performances, et plus particulièrement des accélérations, reprises et rendement global, quelques chevaux supplémentaires seraient les bienvenus. […] Nous avons été très impressionnés par le comportement routier de ce nouveau modèle. La 190 E offre un agrément de conduite nouveau dans des conditions de sécurité absolument exceptionnelles. Une direction parfaite, une suspension sensationnelle avec d’assez grands débattements et un amortissement parfait, permettent de rouler vite et en toute sécurité, même sur mauvaise route et par temps de pluie. Sur ce point, la concurrence, y compris BMW, est dépassée ».

La Mercedes 190 E fait

Comme tous ses homologues de la presse spécialisée, le journaliste pointe du doigt le tarif excessif de la nouveauté ainsi que sa mauvaise habitabilité : « la petite Mercedes offre à ses passagers à peine plus d’espace vital qu’une BMW Série 3. C’est correct lorsque les occupants des sièges avant sont de petite taille ; cela peut devenir insuffisant lorsque les sièges avant sont reculés au maximum ».

L’habitacle de la Mercedes 190. Extrait de la brochure commerciale édite en 1988 (archives lov4wheels)

1983, voici la 16 soupapes !

La gamme est complétée, lors du salon de Francfort 1983, par l’arrivée d’une version diesel dénommée 190 D et d’une sportive répondant au nom de 190 E 2.3-16.

La première, qui sera très appréciée des chauffeurs de taxi notamment, est propulsée par un moteur de 72 chevaux qui, d’après Jean-Jacques Renaux (Le Moniteur Automobile n°2 publié le 22 mars 1984), « est trop petit pour le poids de la 190 D, surtout avec une transmission longue ». Cela n’empêche pas que la 190 D soit « pour son conducteur une source perpétuelle d’admiration et de réconfort grâce à ses remarquables qualités de châssis, de sécurité, de finition ».

Développée avec l’aide de Cosworth qui a conçu sa culasse à quatre soupapes par cylindre, la 2.3-16 va, quant à elle, marquer durablement les amoureux de l’automobile. Avec ses 185 chevaux, ses liaisons au sol perfectionnées et ses performances exceptionnelles, elle devient la nouvelle référence des berlines sportives. Ses concurrentes à l’époque de son lancement – la BMW M3 n’a pas encore été présentée – se prénomment BMW, Alpina, AMG ou encore… Peugeot avec la 505 Turbo dans sa version 200 chevaux. Comme l’écrit fort justement André Costa dans le n°2 de l’Auto-Journal publié en février 1985, « la Mercedes 190 E 2.3-16 est, en tout premier lieu, un magnifique pavé lancé dans la mare de BMW et, par la même occasion, un sérieux avertissement lancé dans la direction d’Ingolstadt (Audi, ndlr) ».

Mercedes 190 E 2.3-16 (©Daimler)
La gamme est désormais au complet ! (©Daimler)

Dans le n°456 de L’Automobile Magazine publié en juin 1984, Pierre-François Rousselot nous parle longuement de la technique associée à la 16 soupapes et notamment, de son moteur : « Pour obtenir une cylindrée de 2,3 litres, on a modifié l’alésage du 2 litres de la 190 E et l’on a fait appel à la firme Cosworth pour dessiner et fabriquer une nouvelle culasse à 4 soupapes par cylindre. […] Bien sûr, les toutes dernières sophistications en matière d’électronique ont été appliquées au système d’injection et à l’allumage, pour conférer à ce splendide moteur des performances réservées habituellement à des 6 cylindres de 2,8 litres de cylindrée. […] Dès sa mise en route, le 16 soupapes laisse entendre qu’il respire bien et fort ! On retrouve les tonalités agréables propres aux 4 cylindres de compétition qui tournent vite ».

La Mercedes 190 E 2.3-16 en plein effort ! (©Daimler)

Le pilote belge Pierre Dieudonné prend en main cette version 2.3-16 et présente ses premières impressions de conduite dans le n°6 du Moniteur Automobile du 17 mai 1984. Intitulé « 4 personnes à 230 km/h » son article nous dit que « en réalisant un compromis aussi subtil entre des performances exceptionnelles et toutes ces autres qualités qui font l’agrément des meilleurs berlines d’usage courant, les ingénieurs de Daimler-Benz ont franchi une nouvelle étape dans l’incessante course au progrès. Une fois de plus, il s’agit d’une véritable démonstration du savoir-faire de la firme d’Untertürkheim, qui apporte ici une touche passionnelle bienvenue à son culte de la rigueur technique ».

Le pilote belge Pierre Dieudonné prend en main la 190 E 2.3-16 et présente ses premières impressions de conduite dans le n°6 du Moniteur Automobile du 17 mai 1984 (archives lov4wheels)

Dans L’Automobile Magazine n°462 du mois de décembre 1984, Jean-Claude Letrou nous livre ses impressions de conduite au volant de la 16 soupapes : « L’aiguille du compte-tours s’est figée un tout petit peu au-dessous du repère de 6500 tr/min, soit 500 tours avant le début de la zone rouge. Celle du compteur a légèrement dépassé la barre des 240 km/h. Sur cette autoroute déserte (et allemande bien sûr, qu’alliez-vous croire !), les kilomètres défilent à cadence régulière. Un toutes les 15 secondes 55 en moyenne. Verdict : 231,5 km/h confirmés, et Mercedes annonce 230 km/h. Sans commentaires. Impossible de ne pas faire la comparaison avec certaines sportives, même de très haut niveau, qui, pour des performances à peine supérieures, exigent beaucoup de concentration. Ici, c’est la voiture qui fait tout. […] Beaucoup plus que son moteur ou ses performances, pourtant de haut niveau, le point fort de cette voiture c’est un comportement routier exceptionnel qui procure un sentiment de sécurité très élevé et très réel ».

Présentation agressive et sobre, luxe discret de la bourgeoise sportive, la 190 E 2.3-16 est vraiment BCBG !

Jean-Pierre Malcher, AAT n°284, décembre 1984

Ses propos sont confirmés par Jean-Pierre Malcher qui, dans l’Action Automobile (n°284, décembre 1984), souligne pour sa part « l’excellent compromis efficacité, confort, performances, sécurité. Qu’il s’agisse d’avaler de l’autoroute à 200/210 km/h en croisière ou de la route à une cadence à peine inférieure, la Mercedes se conduit du bout des doigts. Elle est saine, stable, sur des rails en un mot. Et, en cas de freinage d’urgence, que la route soit sèche ou glissante et quelle que soit la vitesse, l’ABS garantit un ralentissement maximum tout en préservant l’efficacité de la direction… Cela vaut une assurance-vie ! ». Néanmoins, le pilote trouve que « en dépit de son équilibre merveilleux et de toutes ses qualités, la Mercedes, avec ses 185 chevaux – seulement serait-on tenté d’écrire -, ne fait pas de miracle sur piste face à l’Alpina de 210 chevaux ou la 505 de 200 chevaux… En courbe, à la limite d’adhérence, on peut jouer avec cette voiture en toute sécurité. Elle se contrôle très bien. Même, lorsqu’en la provoquant, on arrive à une situation de fort contre-braquage, le contrôle reste un jeu d’enfant et les risques de tête-à-queue sont pratiquement nuls ».

La 2.3-A6 est essayée par Jean-Pierre Malcher dans l’Action Automobile n°284 – décembre 1984 (archives lov4wheels)

En 1985, toutes les 190 bénéficient d’une monte en 15’’, de la direction assistée ainsi que d’un nouveau système d’essuie-glace panoramique hérité de la toute nouvelle W124 : « un balai unique qui réalise un double mouvement, en arc de cercle et linéaire dans le sens du bras. L’association de ces deux mouvements permet à l’essuie-glace de balayer jusque dans les coins du pare-brise avant de redescendre puis remonter pour suivre le bord supérieur de la vitre » (Le Moniteur Automobile, n°869 du 18 mars 1987).

L’essuie-glace panoramique balaie 86% du pare-brise. Extrait de la brochure du 1er janvier 1988 de la Mercedes 190 (archives lov4wheels)

De nouvelles motorisations font l’apparition avec l’arrivée de la 190 D 2.5 équipée d’un cinq cylindres de 90 chevaux qui complète efficacement le petit diesel de 75 chevaux. C’est André Costa qui a le privilège d’essayer cette nouvelle version pour l’Auto-Journal. Voici ce qu’il nous dit dans le n°17 du 1er octobre 1985 : « Autant la 190 a été favorablement accueillie dans ses diverses versions essence, autant les 72 ch de la diesel ont semblé maigrelets à la clientèle potentielle, comparés aux puissances et aux performances proposées par ses concurrentes françaises qui, pour l’instant du moins, ne connaissent guère leur égale à l’étranger. […] Avec la nouvelle 2,5 litres et ses 90 ch que Stuttgart nous propose aujourd’hui, il n’y a certes pas encore de quoi crier au miracle. […] Bien que le progrès soit net par rapport à la 190 D 72 ch, ces chiffres n’en traduisent pas moins un tempérament dépourvu d’agressivité, surtout si l’on considère les résultats auxquels parviennent certains modèles concurrents, la plupart du temps plus spacieux. ».

En septembre, au salon de Francfort, Mercedes présente la 190 E 2.3 qui hérite du moteur de 136 chevaux de la 230 E et la 190 E 2.6 qui accueille sous son capot un six cylindres de 166 chevaux.

Cette version est essayée par Yes Bey-Rozet pour l’Action Automobile n°312 du mois de juin 1987. Le journaliste estime que « la 2.6 constitue un plus d’importance au sein de la gamme 190. Même s’il n’en fait pas un foudre de guerre, il s’en faut beaucoup, son moteur lui apporte le prestige et l’agrément inhérents aux six cylindres – bien conçus s’entend ».

L’essai de la 190 E 2.6 est dans l’Action Automobile n°312 du mois de juin 1987 (archives lov4wheels)

En septembre 1987, la 190 D 2.5 est déclinée dans une version turbo reconnaissable à ses ouïes de ventilation ajoutées sur l’aile avant. Avec ses 122 chevaux, cette nouvelle version comble les gros rouleurs.

La version turbo diesel de la Mercedes 190 est reconnaissable à ses ouïes de refroidissement intégrées sur l’aile avant droite. Extrait de la brochure commerciale de la Mercedes 190 (archives lov4wheels)

1988, un restylage bienvenu

En 1988, lors du Salon de l’Automobile à Paris, Mercedes présente la version restylée de la 190. Cette dernière se distingue des premières 190 par ses nouveaux pare-chocs et ses larges protections latérales couleur carrosserie. A cette occasion, la sportive 2.3-16 laisse sa place à la 2.5-16 qui développe désormais 195 chevaux.

En 1988, la 190 est restylée. La carrosserie accueille de nouveaux pare-chocs er des protections latérales semblables à celles de la 16 soupapes (©Daimler)

Jean-Jacques Cornaert essaye cette nouveauté pour Le Moniteur Automobile. Son essai est publié dans le n°916 du 5 janvier 1989. Le journaliste nous dit que « avec son nouveau moteur, elle offre à la fois un confort de conduite accru grâce à une meilleure disponibilité dans les rotations lentes et un caractère sportif plus affirmé, le progrès en performances étant tout de même sensible. […] Le comportement routier n’a sans doute pas suffisamment évolué pour que la 16S puisse reprendre l’avantage sur ses concurrentes. Elle glisse en effet beaucoup, mais cela n’entame ni la précision, ni la sécurité de conduite, et encore moins le plaisir que l’on éprouve à son volant. Cette petite imperfection est la rançon à payer pour bénéficier d’un confort et d’une qualité de vie à bord qui nous paraissent exemplaires dans la catégorie ».

En 1989, Mercedes présente lors du Salon de Genève une version très sportive de la 190 dénommée Evolution I qui doit permettre à la marque d’homologuer sa 190 en Groupe A. Si la puissance de son moteur n’évolue pas, ses liaisons au sol sont quant à elles largement améliorées.

L’année suivante voit l’arrivée de l’Evolution II qui développe une puissance de 235 chevaux. Avec son aileron arrière démesurée, l’Evo II est très agressive et ravit les fans de compétition automobile !

De gauche à droite, la Mercedes 190 E 2.5-16, l’Evolution I et l’Evolution II (©Daimler)

Rares sensations envoûtantes !

Henri Pescarolo – L’Action Automobile n°348, octobre 1990 – au sujet de la 190 Evolution II

Elle est essayée par le célèbre Henri Pescarolo pour l’Action Automobile. Son compte rendu est publié dans le n°348 publié en octobre 1990. En voici quelques extraits : « en découvrant son look bestial, il y a ceux qui, pensant à une énorme faute de goût, vous regardent avec un large sourire ironique. Il y en a d’autres, les connaisseurs, qui savent très bien qu’il s’agit quasiment d’une auto de course. […] Sous cette extravagante tenue se cache un sacré tempérament. […] Le moteur fonctionne réellement à partir de 3000 tr/min mais, à ce stade, il cache encore bien son jeu. C’est en fait au-dessus de 5000 tr/min qu’il fait parler la poudre, jusqu’à la zone rouge qui se situe à… 7700 tr/min. Et cela s’entend ! Un enthousiasme auquel il est bien difficile de rester insensible. […] Avec cette carrure, pas étonnant que le comportement de l’Evolution 2 soit tout bonnement grisant. On retrouve les impressions peu communes que procure le comportement des voitures de course : plutôt neutre en entrée de virage, un tantinet de roulis avec le correcteur d’assiette en position basse, une dérive progressive de l’arrière en sortie, tout ce qu’il faut pour aller vite et se régaler ».

Ces versions très sportives permettent à Mercedes d’homologuer la 190 en Groupe A et de l’engager dans le célèbre championnat allemand DTM où la 190 affronte les BMW M3.

Malgré l’arrivée d’une nouvelle BMW Série 3 en 1991, le succès de la Mercedes 190 ne se dément pas et les versions 1.8 Contact, Sportline, Avantgarde ou encore Optimum, permettent à la 190 de tenir jusqu’à l’arrivée de sa remplaçante, la Classe C, en 1993.

Catalogue de la Mercedes 190 E 1.8 Contact (archives lov4wheels)
Mercedes 190E Sportline. Extrait de la brochure éditée en juin1989 (archives lov4wheels)

Véritable succès pour la marque à l’étoile, la Mercedes 190 a été fabriquée à 1 879 629 exemplaires.


Le projet W201

L’histoire du projet W201 qui donnera naissance à la Mercedes 190 est à découvrir sur la page Facebook de Car Design Archives !

La Mercedes 190 E en vidéo

Comparatif entre la Mercedes 2.5-16 et la BMW M3 réalisé par Henri Pescarolo

Magnifiques images de la Mercedes Evolution II et de la BMW M3 en DTM

A bord d’une Mercedes Evolution II DTM… Montez le son !

Paul Frère essaye la 190 E (en allemand)

Bibliographie
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