C’est le cabriolet le plus glamour des années 70 et 80. Voici l’histoire de la Mercedes SL présentée en 1971.

La miniature
Norev vient de présenter une nouvelle déclinaison de sa SL génération R107 avec la Mercedes SL vue dans la célèbre série L’Amour du Risque ! Cette miniature sera à découvrir demain en détail dans la rubrique Voitures miniatures.
En 1971, Mercedes présente son nouveau roadster haut de gamme, la SL génération R107.

Cette dernière succède à la jolie SL surnommée Pagode présentée en 1963 et dessinée par le français Paul Bracq (également auteur du style intérieur de la Peugeot 205 quelques années plus tard ! Un article à lire ICI).

Sur le plan esthétique, cette nouvelle SL s’éloigne fortement de son ainée et son design s’inscrit pleinement dans le style des années 70. La ligne est beaucoup plus rigide, les phares verticaux ont disparu et l’arrière intègre des feux de taille imposante.





Ces feux arborent pour la première fois des stries anti-salissures, un élément que nous retrouverons sur toutes les Mercedes produites dans les années 70 et 80. La capote en tissu s’escamote totalement sous un cache couleur carrosserie et Mercedes propose un toit rigide qui transforme le cabriolet en un joli coupé à deux places.

Sous le capot, la SL accueille au départ des moteurs V8 qui seront complétés dès 1974 par des blocs six cylindres plus économes en carburant.

L’essai de la 350 SL, le premier modèle à être commercialisé, est publié dans le n°8 de L’Auto-Journal du 22 avril 1971.

En voici quelques extraits : « la ligne est plutôt molle, sans personnalité. La calandre des anciennes SL se marie mal avec les phares horizontaux à une seule optique. L’arrière ressemble beaucoup à celui des… BMW. […] Le moteur n’est pas nouveau, mais reste peu connu. Il s’agit d’un V8 tout en alliage léger […] il développe 200 ch DIN à 5800 tr/min ce qui assure au nouveau modèle à peu près les mêmes performances que les berlines 3,5 soit 210 km/h. […] D’emblée le silence est impressionnant ce qui n’empêche pas les accélérations d’être très brillantes. […] l’adhérence est satisfaisante et les virages posent peu de problèmes. Il en est de même dans les courbes où la voiture se met en appui et ne bouge plus […] La 350 SL ne nous a pas déçu, grâce à sa puissance et à sa stabilité. Sous un aspect un peu banal, elle affirme sa qualité ».

En 1980, le SL évolue légèrement avec de nouveaux moteurs et des habillages intérieurs semblables à ceux de la Classe S. A l’avant, un spoiler fait son apparition.
En 1985, la SL bénéficie d’un léger restyling et ses moteurs évoluent une nouvelle fois. Aux Etats-Unis, une version équipée d’un V8 de 5,5 litres – la 560 SL – est commercialisée. Malgré son moteur plus gros, sa puissance reste inférieure à celle de la 500 SL vendue en Europe (227 chevaux contre 245).




Elle glisse efficacement des quatre roues, on peut alors sereinement envisager de remettre toute la sauce pour sortir le plus rapidement possible, non pas de la route, mais du virage.
Jean-Jacques Cornaert, Le Moniteur Automobile n°851 – 10 juillet 1986
La 500 SL est confrontée à la Jaguar XJS Cabriolet V12 dans le n°851 du Moniteur Automobile publié le 10 juillet 1986.

Voici un extrait de ce qu’écrit alors Jean-Jacques Cornaert : « La 500 SL peut adopter des attitudes plus efficaces en virage pour peu que son conducteur ait pris soin de doser son coup de volant. Elle glisse efficacement des quatre roues, on peut alors sereinement envisager de remettre toute la sauce pour sortir le plus rapidement possible, non pas de la route, mais du virage. […] La 500 SL fait elle aussi appel au cuir et au bois mais l’ensemble est plus sobre et semble plus rationnel. Par contre ses sièges ne maintiennent pas suffisamment, et le volant gigantesque, la garde au toit très réduite lorsque la capote est fermée, ne facilitent pas la vie du conducteur. […] Dans la Mercedes, le corps sort largement de la ligne de caisse et on profite donc pleinement de la conduite en plein air ».

Dans L’Auto-Journal n°13 du 1er août 1986, il est dit de la 500 SL que : « Un nouveau cabriolet verra sans doute le jour avant la fin de l’année mais, en attendant cette rénovation un n’et d’ailleurs pas loin de s’imposer, l’actuel cabriolet 500 rassemble, sous un volume relativement réduit, une cavalerie des plus importante, 245 chevaux. […] Bien que ne s’écartant guère d’un classicisme rigoureux, le profil de la carrosserie ne manque pas de charme, surtout en position décapotée. […] entre autres qualités, le moteur affiche un équilibre rigoureux et une discrétion telle qu’au ralenti, seule l’aiguille du compte-tours est capable de témoigner de son fonctionnement. […] La suspension de la 500 décapotable n’est pas celle d’une véritable voiture de sport mais, en dépit d’un amortissement discutable à très grande vitesse – et la voiture est effectivement capable de dépasser 200 km/h – les grandes courbes d’autoroutes sont digérées sans difficultés ».

Comme le laissait entendre L’Auto-Journal en 1986, la carrière du SL R107 prend fin en 1989 avec la présentation d’une toute nouvelle et très sexy SL (génération R129). Près de 240.000 exemplaires de la R107 ont été produits et 60% de la production a été écoulée aux Etats-Unis.


Il faut noter également que le roadster a été décliné dans une version coupé dénommée SLC qui sera vendue jusqu’en 1981.




Pour aller plus loin
Dans ma bibliothèque…
La R107 a fait l’objet d’un livre très détaillé publié aux éditions Auto-Forever (cliquez ICI pour accéder au site d’Auto-Forever). Ce dernier est encore disponible sur le site de l’éditeur. Un livre incontournable si vous souhaitez en savoir plus sur ce modèle iconique !
La SL en vidéo