J’aime j’aime j’aime*

C’est un festival ! Norev vient de présenter trois versions de la Citroën BX au 1/18^ème : la BX 16 TRS, la 19 DIGIT et la sulfureuse version Sport. Les voici présentées en détail.

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UN PEU D’HISTOIRE

C’est en 1982 que Citroën présente la BX. Mesurant 4,23 mètres, cette nouvelle Citroën est équipée de la célèbre suspension hydropneumatique. Elle accueille sous son capot trois motorisations essence, un bloc hérité de la Peugeot 104 dans une puissance de 62 chevaux et de 72 chevaux ainsi que le moteur XU de 90 chevaux provenant quant à lui de la toute récente Peugeot 305 GT. La BX est disponible dans cinq finitions, la BX, la BX 14 E, la BX 14 RE, la BX 16 RS et la BX 16 TRS.

Après les versions diesel présentées en 1984, Citroën commercialise en mars 1985 la BX Sport dont le moteur développe la puissance de 126 chevaux.  « Un pur-sang conçu avec la collaboration d’un des plus prestigieux préparateurs français : Danielson (qui sera quelques années plus tard à l’origine du moteur de l’AX Sport, ndlr) » écrit Philippe de Leener dans Le Moniteur Automobile n°26 du 21 mars 1985.

La Sport est rapidement suivie par une déclinaison très attendue, le break ! Enfin, l’année 1985 est également marquée par la présentation de la BX 4TC, une BX 4 roues motrices équipées d’un moteur de 200 chevaux qui doit permettre à la marque de s’engager en rallye, aux côtés des prestigieuses Peugeot 205 T16 et autres Audi Quattro.

Pour le millésime 1987, la BX évolue en profondeur avec un habitacle entièrement revu et de subtiles retouches au niveau de son design qui lui donnent un air plus cossu. 23 modèles différents sont proposés à la clientèle. La puissance des moteurs s’étend de 60 à 125 chevaux avec l’apparition de la version GTI qui succède à la Sport.

Quelques mois plus tard, la montée en gamme se poursuit avec la naissance de la BX GTI 16 soupapes. Cette dernière étrenne un tout nouveau moteur de 160 chevaux, le premier 16 soupapes français ! Véritable pièce d’orfèvrerie, ce moteur se retrouvera peu de temps après sous le capot de sa cousine la 405 Mi16.

Pour le millésime 88, une version turbo diesel voit le jour. L’année d’après, la BX rejoint le club très select des berlines à 4 roues motrices avec le lancement de la version 4×4.

En 1993, Citroën présente la Xantia. Cette dernière remplace la BX qui s’éclipse doucement. La production de la berline est stoppée en décembre. Les versions breaks restent encore au catalogue jusqu’à la fin de l’année 1994.

2.315.739 exemplaires ont été produits, c’est un véritable succès pour Citroën.

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LA MINIATURE

Elle était attendue ! Annoncée en 2019, la Citroën BX de Norev au 1/18^ème est enfin disponible. Présentée dans un premier temps dans la gamme Exclu Web du fabricant, elle vient d’intégrer la gamme traditionnelle de Norev, dans trois versions différentes : un modèle 16 TRS, une version 19 DIGIT ainsi qu’une version Sport.

Ces deux dernières sont disponibles dans la gamme Exclu Web. La version Sport vient d’intégérer le catalogue traditionnel de Norev dans une définition légèrement différente de la version Exclu Web.

Silhouette

On l’aime, on la déteste mais dans tous les cas, personne n’est indifférent à la ligne de la BX. En ce qui me concerne, j’adore le design de la BX, tout particulièrement dans les versions d’avant le restylage de 1986. Très typé années 80 son style est constitué de nombreuses arrêtes saillantes et fait preuve d’un vrai dynamisme. Nous retrouvons sur la miniature de Norev ce dessin à nul autre pareil, fruit du travail du studio Bertone en Italie.

La Sport bénéficie quant à elle d’un look spécifique avec ses pare-chocs plus typés, ses ailes élargies et échancrées à l’arrière. C’est une véritable réussite.

Quel que soit l’angle sous lequel on les observe, ces miniatures sont vraiment réussies et c’est un véritable enchantement que de tenir entre les mains ces BX !

Carrosserie

Réalisée en métal, la BX de Norev bénéficie d’une bonne qualité de fabrication. Disponible dans un premier temps en Rouge Vallelunga avec un marquage BX la nouvelle Citroën (82 exemplaires numérotés) et dans le typique bleu Lagune des premiers millésimes (300 exemplaires numérotés), la BX vient d’intégrer le catalogue courant du fabricant dans la teinte Rouge Vallelunga sans marquage. Les BX 19 DIGIT et Sport sont quant à elle recouvertes d’une couleur gris métallisé que nous retrouvions fréquemment sur ces deux versions.

Parfaitement appliquée, cette peinture présente malheureusement sur les deux TRS un pelliculage légèrement gras en surface. Ce phénomène est bien connu des collectionneurs de modèles presse qui bien souvent, souffrent de ce défaut de finition.

Pièces rapportées

Quelques pièces rapportées viennent compléter la carrosserie pour procurer davantage de réalisme à cette miniature. La plus incontournable est comme il se doit, la vitre de custode fumée qui était l’apanage des versions TRS lors du lancement de la BX. Cette pièce typique de la Citroën est bien réalisée et correctement intégrée sur la carrosserie des TRS et de la DIGIT.

Les gros pare-chocs en plastique des BX TRS et DIGIT sont également bien reproduits et Norev n’a pas oublié d’apposer sur ces derniers une teinte légèrement différente de celle de la carrosserie. Ce détail est parfaitement conforme aux pare-chocs des premières BX. Teintés dans la masse, ils avaient une couleur proche de celle de la carrosserie mais jamais identique… Norev a cependant été un peu trop loin sur les pare-chocs de la version rouge, leur couleur est un peu trop vive…

Les phares et feux sont également bien reproduits et assemblés tout comme les logos et autres marquages présents sur la carrosserie.

La Sport bénéficie pour sa part des phares à double optiques qui étaient disponibles à l’époque au rayon accessoires du concessionnaire. On aime ou on n’aime pas mais il faut reconnaitre que l’idée est bonne !

Une mention spécifique pour l’antenne de toit qui, contrairement aux mauvaises habitudes de Norev, est ici joliment réalisée. Elle est fine et très réaliste.

Seul bémol, elle aurait dû être chromée sur les TRS, conformément aux modèles de l’année 1983.

Fonctionnalités

Bien que les roues de cette BX ne soient pas directionnelles, ces miniatures bénéficient d’une suspension réaliste qui reproduit à merveille les trois hauteurs de caisse de la BX : basse (au repos moteur coupé ou pour changer une roue), normale ou haute pour les chemins mal carrossés.

Le système est comparable à celui qui équipe les DS et SM du même fabricant. Bravo Norev pour cette excellente idée, c’est un véritable sans faute !

Ouvrants

A l’instar de sa petite sœur la GS, cette BX ne bénéficie d’aucune partie ouvrante et… c’est vraiment dommage lorsque l’on connait la qualité des ouvrants de la Mercedes 190 ou de la Porsche 911 GT3 proposées par le même fabricant. Cette BX aurait vraiment mérité de bénéficier de ces finitions incroyables. Cela dit, Norev produit aussi des modèles avec des ouvrants bâclés et dans ce cas-là je préfère ne pas avoir d’ouvrants…

Châssis & roues

Le châssis de la BX est relativement simple. Au centre du châssis nous retrouvons un petit levier permettant de régler facilement la hauteur de caisse de la miniature. La manipulation de ce levier peut être facilitée grâce à un outil mis à disposition dans la boîte.

Les jantes des versions TRS sont intégralement recouvertes des enjoliveurs « pétales » terriblement eighties des BX. La peinture de ces derniers n’est pas toujours bien réalisée.

Le dessin des enjoliveurs de la DIGIT est conforme à la réalité mais leur diamètre me semble un peu trop important.

La Sport bénéficie quant à elle des jantes en alliage étrennées sur ce modèle et qui furent également montées sur les versions GTI et GTI 16 Soupapes.

Cette dernière hérite en outre d’une sortie d’échappement spécifique qui est ici ridiculement petite !

Habitacle

Bien que les portes ne s’ouvrent pas, l’habitacle de la BX est largement visible au travers des grandes vitres de la miniature. Norev a reproduit à la perfection les couleurs de l’habitacle – vertes et bleues dans le cas de la version Bleu Lagune, grises pour la BX Rouge Vallelunga et la DIGIT, noires pour la Sport. Nous retrouvons également la planche de bord si typique de la BX.

Derrière le volant à branche unique des TRS et DIGIT – un héritage de la DS ! – le combiné et son compteur à tambour (les chiffres du compteur éclairés en orange tournent à la façon d’un pèse-personne des années 60) pour les TRS, digital pour la DIGIT et à aiguilles pour la Sport, est parfaitement réalisé. La Sport est équipée d’un volant à trois branches.

Norev n’a pas oublié de reproduire les nombreux boutons situés de part et d’autre du combiné qui permettaient notamment d’actionner les clignotants et les essuie-glaces. Un véritable sans faute !

Packaging

Ces BX sont livrées dans le packaging traditionnel de Norev qui les protège efficacement des aléas des transports. A noter que les modèles issus de la gamme Exclu Web bénéficient d’un socle personnalisé sur lequel figure le numéro de la miniature.

Pour conclure

Elle était attendue cette BX ! Bravo Norev pour la reproduction parfaite de cette icône des années 80. La ligne est très bien restituée tout comme l’habitacle. Bravo également pour la réalisation de cette suspension qui est très réaliste !

Comme chantait Julien Clerc dans la publicité de la BX : « J’aime J’aime J’aime !!! »