« J’veux du cuir. Comme Souchon. Mais, pour poser son séant sur de la vache tannée, il faut acheter les voitures au mètre. A moins de 4,30 m t’as droit qu’à du skaï ou du tissu. Au-delà, tu as le droit de sortir ton chéquier pour régler l’option. Deux exceptions : l’Austin Metro Vanden Plas et la nouvelle star de la gamme Renault : la Baccara ». C’est ainsi que le numéro 10 de l’Auto Journal publié en juin 1987 présente la nouvelle Renault 5 Baccara. Le célèbre fabricant de voitures miniatures OttOmobile vient justement de commercialiser cette dernière au 1/18ème. L’occasion rêvée pour lov4wheels de vous présenter celle qui fut l’une des stars des beaux quartiers des années 80 et 90 !
La Renault 5 dite Supercinq est présentée en 1984. Après de nombreuses années de réflexions intenses, Renault a finalement décidé de remplacer la star de son catalogue, la R5, par une nouvelle Renault 5 plus grande et plus sûre mais avec une silhouette très proche de sa devancière.

Plus cinq que la 5 comme le clame la publicité, la Supercinq est disponible à son lancement avec plusieurs moteurs essence et 5 finitions distinctes, la TSE étant le haut de gamme. La gamme intègre un an plus tard les versions 5 portes et la sportive GT Turbo.

Pour le millésime 1988, la Supercinq évolue fortement au niveau de l’esthétique extérieure, de l’habitacle, des motorisations et des finitions. Désormais disponible en vingt-trois versions différentes et sept niveaux de finition, elle accueille une luxueuse finition dénommée Baccara.

Uniquement disponible en 3 portes, cette version offre un équipement haut de gamme avec des sièges en cuir, un volant en cuir partiel, la direction assistée, des vitres électriques, un verrouillage centralisé à distance et des jantes alliage. A l’instar de la R25 Baccara, elle accueille une housse à vêtements sous la plage arrière. Une seule option : l’autoradio ! Vendue au même tarif que la GT Turbo, la R5 Baccara est motorisée par un moteur de 1721 cm3 de 90 ch.

Cette nouvelle version est saluée par la presse, à l’instar de l’Auto Journal qui conclue ainsi l’essai détaillé de cette version : « Elégante, raffinée et néanmoins performante, la 5 Baccara s’attaque à un créneau de marché quasiment délaissé jusqu’alors. A quelques réserves près, elle dispose de tous les arguments pour séduire une clientèle éprise de luxe et peu soucieuse de ses deniers. On regrettera simplement que Renault n’ait pas été au bout de la logique en présentant une 5 Baccara automatique ». (ndlr. : cette option sera proposée au catalogue dès l’année suivante). De son côté, L’Action Automobile et Touristique est assez critique sur l’harmonie discutable des couleurs à lintérieur et juge la tenue de cap assez mauvaise. Le journaliste François Cardon conclue de son côté « qu’à 85000 F, la R5 Baccara parait chère. Même si l’équipement, et notamment les sièges en cuir, constituent un « plus » indiscutable, la Régie n’est pas allée assez loin, tant sur le plan de la présentation ou de la finition que sur celui de l’aspect « luxe ». La motorisation 90 ch dans cette voiture est intéressante. Par contre les problèmes de cap doivent être revus. A ce prix là, on peut être exigeant, non ? ».

En 1990, Renault présente la Clio qui doit prendre la succession de la Supercinq. La gamme est alors réduite drastiquement. La carrière de la Supercinq prend fin en décembre 1996 après 3 436 650 exemplaires produits.
La Baccara arrive chez OttOmobile
Avec plusieurs Supercinq à son actif et notamment de très belles GT Turbo, le célèbre fabriquant de miniatures au 1/18ème OttOmobile propose maintenant une version Baccara du premier millésime. De couleur brun arabica, teinte spécifique à cette finition, la Supercinq d’OttOmobile reprend comme il se doit l’ensemble des éléments propres à la Baccara.

Une fois n’est pas coutume, commençons par l’habitacle, véritable marque de fabrique de cette super Supercinq. Les sièges en cuir de la Baccara couleur Cordoba sont reproduits à la perfection, tout comme le volant de la GT Turbo recouvert, en partie seulement, de cuir de la même couleur. La planche de bord est conforme tout comme les panneaux de portes et la couleurs de la moquette. Détail supplémentaire, OttOmobile a reproduit le pommeau de vitesse issu de la GT Turbo et comportant un marquage en lettres rouges. Un détail que L’Action Automobile et Touristique jugeait comme « assez incongru dans ce décors raffiné ». La miniature ne disposant pas d’ouvrants, nous n’avons pas pu vérifier la présence de la fameuse housse à vêtements sous la planche arrière.

La carrosserie en résine est reproduite à la perfection. Les lignes sont fidèles, la peinture et les différents marquages sont parfaitement apposés. Les nombreuses pièces rapportées sont bien ajustées, à l’instar des essuies glaces, de l’antenne de toit et des feux avant et arrière.

Là encore, nous retrouvons les éléments propres à la Baccara à l’instar des filets dorés sur les flancs et des marquages Baccara sur la calandre et le hayon.
Nous reconnaissons également la silhouette de la Supercinq après son restyling avec ses nouveaux pare-chocs et sa calandre spécifique. La voiture comporte en outre des bas de caisses propres aux versions Baccara et GTX. Les jantes sont également très belles et conformes au modèle à l’échelle Un.


La voiture est livrée dans une boite la protégeant parfaitement des aléas du transport, un bon point pour les collectionneurs ! Bien sûr elle ne comporte pas d’ouvrants mais cela n’est pas, en ce qui me concerne, un défaut majeur. Cette Supercinq a été éditée à 1500 exemplaires.
Comme à l’accoutumée, OttOmobile nous propose à nouveau une très belle miniature qui comblera les amateurs de Supercinq, de Renault ou de Youngtimers en tous genres. Bravo !
Renault 5 Baccara OttOmobile – ref. : 0T764
Pour en savoir plus…
La Renault Supercinq de mon père de Jean-Luc Armagnacq aux éditions ETAI
50 ans de petites et secrètes Renault de Roger Guyot et Christophe Bonnaud – Ce livre est épuisé depuis de nombreuses années. On le retrouve facilement sur les sites internet spécialisés.
L’Auto Journal n°10 – 1er juin 1987
L’Action Automobile et Touristique n°312 – juin 1987
L’auteur remercie la société OttOmobile pour la fourniture de l’échantillon ayant permis la rédaction de cet article.
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