En avant toute !
Ringarde et moche… à l’instar de la Citroën GS, la Renault 12 a longtemps souffert d’une image peu enviable. Grâce à OttOmobile qui nous propose une très belle Renault 12 Gordini au 1/18ème, il est grand temps de se rappeler que la Renault 12, c’était bien plus que cela !
Un peu d’histoire
Nous sommes en septembre 1969. Renault présente sa nouvelle berline de milieu de gamme : la Renault 12 ! Avec ses solutions techniques simplissimes et sa ligne tricorps passe partout, la 12 doit pouvoir plaire au plus grand nombre dans le monde entier. Elle complète alors une gamme déjà riche des Renault 4, 6, 8, 10 et 16. Rivale des Citroën GS, Peugeot 204 et autres Simca 1100 (lire aussi l’article consacré à la Simca 1100), elle remporte dès sa commercialisation un franc succès.

En 1970, la 12 est déclinée en break et surtout, elle enfile le célèbre survêtement bleu à bandes blanches signé Gordini !

Le 19 juillet 1970, Renault invite tous les fans de la Renault 8 Gordini à un événement mémorable organisé sur le circuit du Castellet. Sous un soleil radieux, Amédée Gordini – que l’on surnomme le Sorcier – présente à cette occasion celle qui va succéder à la Renault 8 Gordini : la Renault 12 Gordini.
Reprenant la célèbre couleur bleu 418 agrémentée de bandes blanches, cette nouvelle Gordini reprend le moteur de la 16 TS. Ce dernier bénéficie d’une cylindrée augmentée et d’une puissance plus importante. Avec ses 113 chevaux, il propulse cette nouvelle Gorde à une vitesse de 185 km/h et lui permet d’abattre le kilomètre départ arrêté en 31,8 secondes, des chiffres bien meilleurs que ceux de la 8. Ses liaisons au sol et son freinage sont adaptés à cette nouvelle puissance et son réservoir d’essence bénéficie d’une plus grande contenance.

Allégée par rapport aux autres Renault 12 de la gamme, la Gordini se passe de pare-chocs et se voit dotée de sièges allégés et d’une banquette arrière sommaire. Elle peut néanmoins être équipée en option de l’équipement plus traditionnel de la 12 TL et récupérer ainsi des pare-chocs en inox.

Voici ce qu’en disait André Costa dans l’Auto-Journal du 4 novembre 1971 : « le moteur démarre très facilement, en titillant l’accélérateur à froid ou en enfonçant simplement la pédale à chaud. […] le bruit est plutôt mélodieux, d’intensité très supportable et gravissant vers les aigus au-dessus de 5000 […] Sur l’anneau de Montlhéry les résultats sont éloquents : 177 km/h de vitesse de pointe avec le conducteur seul à bord […] Nous n’en sommes pas à la 911 S, d’accord, mais la petite Renault 12 de série est bien loin et la Gordini peut causer d’égale à égale avec les gens sérieux : Alfa, BMW et consorts. Il faut toutefois s’y résigner : trop de gaz au démarrage et les roues avant cirent jusqu’à la fin de la première […] Malgré ses qualités, la 12 G sera toujours considérée par les fins du cerceau comme une voiture de pékin et cette sévérité est admissible au niveau du fanatique. Le premier contact est plutôt décevant : parfaite stabilité de trajectoire en ligne droite, même avec du vent, mais la direction se durcit au fur et à mesure que l’on tourne le volant et ça glisse de l’avant dès que le pilote pense simplement à un virage… Et puis, on réfléchit, on s’adapte, on joue avec les pressions et le ciel devient plus bleu. […] On pourrait rêver d’une boîte plus précise, mieux synchronisée, de gros pneus, d’une suspension moins primitive […] et pourtant, malgré tout, la Renault 12 Gordini, telle qu’elle est, ce n’est pas si mal que ça ».



Malgré ses innombrables qualités, la 12 Gordini souffre d’un défaut majeur aux yeux des afficionados de la 8 : son moteur est passé du tout à l’arrière au tout à l’avant. La 12 Gordini est terriblement sous-vireuse. Elle tire tout droit dans la virages là où la 8 virevoltait en sautant d’un virage à l’autre.









Sa carrière prend fin en juillet 1974 et près de 5200 exemplaires de la Renault 12 Gordini ont été produits.
La carrière de la 12 se poursuit néanmoins avec succès. Si sa carrière prend fin en 1980 en France, elle se poursuit notamment en Amérique du Sud, en Turquie et en Roumanie.

Première voiture mondiale de la marque Renault, la 12 a été produite à plus de 4 millions d’exemplaires. Sa remplaçante dans la gamme se nomme Renault 18 (lire également l’article consacré à la 18 Turbo).
La miniature
La Renault 12 n’est pas à proprement parler une nouveauté chez OttOmobile. Le fabricant a en effet commercialisé il y a quelques mois une rare version Alpine (lire aussi l’article sur la Renault 12 Alpine) ainsi qu’un break TS. La version Gordini est néanmoins spécifique et c’est la première fois que cette voiture est disponible au 1/18ème dans cette définition basique sans pare-chocs… C’est la vraie 12 Gordini diront les amateurs !

Observons-la en détail…
Silhouette
OttOmobile a parfaitement su reproduire la silhouette typique de la Renault 12. Nous retrouvons sur la miniature la forme de sabot caractéristique de ce modèle, le léger décroché à l’arrière du pavillon et le coffre qui s’incline en pente douce.

Avec sa hauteur de caisse plus basse et son absence de pare-chocs, on retrouve sur cette dernière le côté sportif qui manque tant aux autres Renault 12. Ainsi gréée, elle est plutôt séduisante !

Petit bémol, il me semble que le pare-brise ne monte pas assez haut sur le pavillon.
Carrosserie
La carrosserie de cette 12 Gordini est réalisée avec beaucoup de soin. La peinture est parfaitement appliquée tout comme les bandes blanches qui font le tour de la caisse.


Comme sur le modèle à l’échelle Un, nous retrouvons de nombreuses touches de chrome qui viennent enjoliver la carrosserie. Ces dernières sont également bien réalisées.

Pièces rapportées
De nombreuses pièces rapportées viennent enrichir ce modèle. A l’avant, prennent place des longues portées, un accessoire que nous retrouvions sur toutes les voitures sportives des années 70.

La calandre est fidèle tout comme les phares et l’ensemble veilleuses – clignotants apposé de chaque côté.

Le capot abrite une entrée d’air de couleur noire, un élément qui n’est apparu qu’en 1971.

Sur le côté droit, OttOmobile n’a pas oublié le logo Renault 12, bravo ! Nous retrouvons également sur les ailes les répétiteurs de clignotants. Les jolies poignées de portes chromées sont bien réalisées.

A l’arrière nous retrouvons le support de plaque d’immatriculation noir spécifique à la 12 Gordini ainsi que les jolis feux et logos des premières générations de Renault 12.


Les vitrages sont quant à eux bien réalisés et fixés avec soin.
Fonctionnalités
Cette miniature ne dispose pas de direction ni de suspension.
Ouvrants
Réalisée en résine, cette miniature ne peut pas être enrichie d’ouvrants.
Châssis et roues
Le châssis est réduit à sa plus simple expression et ne laisse apparaitre que peu de détails.

En revanche, les roues typique des Renault des années 70 sont très fidèles et réalisées avec soin.

Habitacle
Comme à l’accoutumée, OttOmobile a accordé un soin tout particulier à la finition de l’habitacle de sa miniature. Penchez-vous par la fenêtre pour observer l’intérieur ! Vous y retrouverez le joli volant à trois branches, la planche de bord percée de ses nombreux compteurs ainsi que ses sièges recouverts de skaï noir.

Packaging
Cette Renault 12 est livrée dans le traditionnel packaging utilisé par OttOmobile. Ce dernier protège efficacement la miniature des aléas du transport.
Pour conclure
Un modèle incontournable !
Bravo OttOmobile pour ce choix qui sort de l’ordinaire ! Cette Renault 12 comblera tous les amateurs de course automobile et les fans de la marque au losange. Elle accompagnera à merveille dans vos vitrines les Renault 8 Gordini et 17 Gordini du même fabricant. En ce qui me concerne, je la trouve superbe ! Il faudrait maintenant que OttOmobile la décline dans une version racing de la Coupe Gordini… je suis certain que cela arrivera prochainement !

Renault 12 Gordini – OT919 – 2500 exemplaires de ce modèle ont été commercialisés par le fabricant
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